Cinéma en plein air, première séance

Cinquante personnes selon la mairie, soixante selon les organisateurs…. allez savoir  (c’est à cause de la poire)……… bref il y avait du monde ce vendredi soir devant l’écran blanc dans la nuit noire.

Quelques postérieurs délicats mais néanmoins prévoyant s’étaient munis de sièges et/ou de coussins moelleux, sans compter des couvertures pour se prémunir (sans alcool de poire) de la petite fraîcheur de cette soirée.

Une fois tout le monde installé et après le discours d’ouverture, place à la séance de cinéma.

Un Buster Keaton a, pour les uns, ravivé des souvenirs et pour les autres, a prouvé qu’une poursuite avec des tas de flics faisait déjà rire en 1920. Rien ne change sous notre soleil. Comme l’ont montré les actualités de 1890 à 1914, ce sont toujours les mêmes sujets qui reviennent.

Après les inévitables publicités rétro pour des marques disparues, et l’entracte (sans les ouvreuses et leurs esquimaux) avec buvette, on a pu voir le grand film de cette soirée.

Un peu de tendresse, de la bonne humeur qui ne fait de mal à personne, quelques gags et répliques provocant des rires, une manif, un karaoké, un salon de l’agriculture et une fin en apothéose, le tout arrosé au lait de vache et à la poire, voilà une heure et demie de détente sans se faire de nœud au cerveau,  pour la joie de tous.

Pour la prochaine séance, on recommence avec Charlot, Tex Avery, la suite des actualités 1914-1965, des pubs et Raid Dingue de et avec Dany Boon.

On vous attend nombreux.

Journée des enfants 2018

Le beau temps avait été commandé avec le bon formulaire, mais avec tous les ponts, la demande n’est pas arrivée à temps. Bon, il n’a pas plu, mais un peu de soleil en plus ç’aurait été mieux.

Mais cela n’a pas empêché de passer une excellente journée.

Le stade était superbe avec sa pelouse verte et tondue.  Les jeux, qu’ils soient anciens (palets, cerceaux, passe-trappe ou chasse-pions) ou modernes  ont été utilisés de 10 à 17 h 00par la trentaine d’enfants présents. Le château gonflable a eu, comme d’habitude, beaucoup de succès.

 Et les jeux collectifs (ping-pong, volley, basket)  n’ont pas réuni que des enfants, il semble que des papas et des mamans en ont profité aussi.

 Mais, chut……

 

 

 

 

 

A ce rythme, l’heure du repas est vite arrivée. Après l’apéritif, tout le monde s’est attablé devant une paëlla visiblement très appréciée. Au vu des mines réjouies, il n’y a pas de doute possible, les soixante convives se sont régalés.

Quelques promenades à dos d’âne ont ravi les enfants durant l’après-midi.

Et puis, juste avant qu’il ne pleuve, les participants se sont séparés en se disant : A l’année prochaine !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Chasse aux oeufs 2018

Dans la nuit du 06 au 07 avril, les cloches ont fait une halte dans leur parcours d’après Pâques. Et, devinez où ? à Boissières bien sûr, mais comme elles connaissaient déjà le stade, elles ont choisi de faire la teuf entre les petits pins et les jeux pour enfants. Tout le monde sait que lorsque les cloches font la fête il reste des traces sous forme d’œufs et autres sujets en chocolat.

A 10 h 00 une trentaine de petites et petits boissièrois se sont donc donnés rendez-vous pour ouvrir la chasse aux trésors chocolatés. Au bout d’une heure, tout avait été ramassé dans des petits paniers confectionnés par Evelyne Chassouant. Au vu des sourires, les provisions de chocolat avaient l’air conséquentes.

Pour se remettre des émotions de la chasse, tout le monde est remonté au stade où, après tous ces efforts, un rafraîchissement pour les enfants et un apéritif pour les parents étaient les bienvenus.

Ensuite, les appétits étant aiguisés, des grillades tirées du sac ont rassasiées les estomacs de tout le monde.

Encore merci les cloches et à l’année prochaine.

08 mai 2018

Toutes générations réunies.

A 11 h 30 ce 08 Mai 2018, une trentaine de Boissièrois  de 03 à 90 ans se sont réunis pour ce moment de mémoire autour du monument aux morts, après avoir traversé en cortège, le village depuis la place de la mairie.

Pour cette commémoration du  73 ème anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale, Tristan Casse a  avantageusement  remplacé le  porte-drapeau habituel pour la cérémonie. Ce pourrait peut-être devenir une tradition que de demander aux jeunes gens de notre village de participer ainsi au devoir de mémoire.

 

Après un dépôt de gerbe au pied du Monument aux Morts et le rappel des noms des « Morts pour la France » durant cette guerre : Elie Desplan, Edmond Pouget et Marcel Encontre (dont le nom figure sur le monument de Aigues-vives), le Maire, Marc Foucon, a donné lecture du message de la secrétaire d’Etat auprès de la ministre des Armées Geneviève Darrieusseq.  Une minute de silence a clôturé cette cérémonie. 

 

 

Un rafraîchissement offert par la municipalité a réuni ensuite les participants dans la salle du conseil.

Travaux Portalade-Vaunage Janvier-Mars 2018

Le 49

Une galerie d’art à Boissières !

 

On n’est jamais à l’abri d’une surprise.

Le cabinet de curiosités « Le 49 » a mué pour devenir

49 Galerie

Peintures – Sculptures

Gaëtan Moreau, toujours à la barre, expose des artistes régionaux en relation avec d’autres galeries. Les tableaux et sculptures exposés sont d’inspirations variées et permettent aux visiteurs de trouver de quoi satisfaire leur curiosité. Les prix tout à fait abordables facilitent des coups de coeur pour les collectionneurs.

Les visites se font sur rendez-vous au 06.16.45.57.17 ou gaetan@gaetanmoreau.com

 

 

 

 

Jour de neige

https://youtu.be/h1tGm-cCaHo

 

préparatifs

 

Journées Médiévales de Boissières

Pour revoir la journée du 01 mai 2016, cliquez sur le lien :

comme promis, les médiévales reviennent

les 02 et 03 juin 2018.

 

Pour préparer ce grand évènement, la Compagnie Batifoll a besoin de vous pour divers ateliers :

Avant la Fête

Débroussaillage : pour aménager le camp des diverses compagnies présentes.

Fabrication de panneaux informatifs : pour la publicité dans les villes et villages alentour

Ateliers couture : costumes moyenâgeux et décoration du village (drapeaux, oriflamme, banderoles, etc …..)

Tractage et affichage : pose des affiches dans les  villages alentours (pas de date précise) et distributions de tracts lors des évènements autour de Boissières les semaines précédant la fête (vide greniers, marchés…)

Recherche de sponsors : aide à la recherche de partenariats financiers pour nous aider à offrir au village une magnifique fête.

pendant la fête :

Décoration : installation des éléments de décoration dans les rues du village, toiles de jute sur les panneaux et les poubelles, étendards…. + rangement le dimanche soir

Taverne : aide à la préparation des repas vendus au public

Logistique : ravitaillement des troupes et artisans, maintien de la propreté du village

Manutention : installation bancs, tables, chaises, balles de paille, transport bouteilles d’eau… + rangement

pour vous proposer comme bénévole

Mail : medievale.boissieres@gmail.com                 Téléphone : 06.26.25.89.62     (Aurélie Coste)

Site  internet :  :http://medievaleboissieres.wixsite.com/medievale-boissieres 

Facebook   http://fr-fr.facebook.com/medievale.boissieres30/

– 24 et 25 Février de 10h-12h et de 13h-18h à la salle polyvalente de Boissières  Atelier couture (costumes perso, à louer et déco)

– Dimanche 18 Mars à 14h au 196 chemin du Cougoul :
Atelier panneaux : Peinture (et feutre) réalisation des panneaux en bois (disposés à l’intérieur du village) et de ceux en carton (disposés aux abords des routes autour de Boissières)

– 24 et 25 Mars de 10h-12h et de 13h-18h à la salle polyvalente de Boissières :
Fabrication des décorations : peinture, couture, assemblage…

– 28 et 29 Avril de 10h à 18h à l’ancien terrain des abricotiers (lieu des campements) :
Débroussaillage, outils et mains gantées bienvenues

Que vous soyez là un petit ou un grand moment pour nous aider, merci à tous de votre implication pour faire vivre ce bel événement.

Les puits

La Pompe de Bizac

Les aquarelles présentées dans ce musée sont reproduites avec l’aimable autorisation des éditions Alter Anagia alteranagia@vaunage.net

Cet édicule, construit près du Rhôny, et qui doit son nom à sa situation en limite de Bizac, servit à l’alimentation du village de Boissières. Il illustre parfaitement le problème de l’eau pour certaines communes de la Vaunage.

En effet, privée de nappe phréatique, notre plaine n’est alimentée que par de rares filons d’eau, plus ou moins pérennes. Et certains villages ont connu de grandes difficultés d’approvisionnement, jusqu’en 1938, où, un forage implanté chez nos voisins de la plaine du Vistre, amena l’eau en abondance.

En moins de cent ans, la commune de Boissières réalisa trois forages. La pompe de Bizac fut installée en 1868 à la suite du second forage effectué. La convoitise qu’elle excita chez ses voisins fut telle que le garde champêtre dut exercer une surveillance de nuit, en périodes de sécheresse.

Le Griffe

Ce griffe, installé sur l’emplacement d’un ancien four à pain, est la réplique du griffon dont la photo se trouve sur la tour de l’horloge.

C’était le lieu de rencontre à des moments bien marqués de la journée. D’abord, les femmes, pour les nécessités du ménage, puis les hommes accompagnant leurs bêtes de trait à l’abreuvoir.

Quant aux ovins, ils étaient relégués à la périphérie de l’agglomération, par manque de place et par souci d’hygiène.

En 1965, le conseil municipal décide la démolition du griffon qui n’avait plus aucune utilité publique. Cela permettrait aux vendeurs ambulants d’y stationner et de laisser libre la circulation dans le village.

Sur la place de l’Horloge, derrière la porte métallique sur laquelle est inscrite la date 1891, se trouve un autre puits, maintenant comblé.

L’eau était pompée à l’aide d’une manivelle et sortait par l’orifice situé sur le côté droit. Cette eau devait être filtrée avant consommation, à cause des sangsues.

C’était le lieu de rencontre à des moments bien marqués de la journée. D’abord, les femmes, pour les nécessités du ménage, puis les hommes accompagnant leurs bêtes de trait à l’abreuvoir.

Eglise-Temple

L’EGLISE SAINTE SYRICE ET SAINTE JULITTE

En 1156, une bulle du pape Adrien VI mentionne la présence des églises Saint Sirice et Sainte Julitte unies à la mense capitulaire de Nîmes pour la valeur de 1400 Livres. Le premier ecclésiastique connu en 1395 se dénommait Guillaume d’Aussac, et il était chanoine prieur. En juin 1587, le Chapitre de Nîmes somme le Sieur Falhol, fondeur, de couler deux cloches de 12 et 3 quintaux pour l’église.

Le bâtiment religieux était accolé à une maison presbytérale. Ces deux édifices étaient en ruine au début du XVIIème siècle. Malgré les requêtes et condamnations du Chapitre de Nîmes, le cimetière ne fut pas cédé et les réparations ne furent pas entreprises. Mais sur les pressions du puissant Chapitre de Nîmes, les consuls et les habitants sont contraints de reconstruire une maison pour l’exercice du culte catholique ainsi qu’un logement pour le curé. Après plus de six décennies et malgré un ultimatum de six mois délivré par un arrêt de la Cour des Grands Jours (réunie à Nîmes le 29/01/1667), les habitants refusaient toujours de reconstruire l’église.

En 1674, l’évêque Séguier observe qu’il n’y a pas d’église et que le culte se tient dans une maison louée. Il précise qu’un cimetière se trouvait sur la place du village « joignant les masures de l’ancienne église ». Un décompte des fidèles ne recense alors que huit communiants. L’ancienne église romane, détruite en 1966

En 1686, le vicaire général de Laugnac ordonne des travaux de remise en état. L’église a un clocher sur le pignon du mur d’entrée avec sa clocher, un confessionnal, une chaire à prêcher, ainsi que de fonds baptismaux. Le cimetière est fermé par la même occasion. En 1690, la paroisse compte désormais 80 communiants, du fait des conversions forcées. Une vingtaine d’enfants sont dénombrés. Quatre ans plus tard, l’évêque Fléchier est reçu en grandes pompes par le seigneur de Saint Cosme ainsi que les notables du village. Ils notent l’absence de presbytère, mais précisent que l’église est munie d’un clocher sur le pignon du mur d’entrée.

Le village pouvait compter sur deux sages-femmes et un maître d’école. Un bureau de charité doit être remis en fonction. Il disposait à l’origine d’une rente annuelle de 124 livres léguée par Saint Cosme et d’une salmée de blé « mescle » (mélangé) donné par le Chapitre. À ce moment-là, les conversions forcées portèrent le nombre de communiants à 130.

Incendiée lors de la guerre des Camisards, l’église sera restituée aux protestants après la Révolution. Le clocher date de 1816 et la cloche armoriée du XVIIème siècle. Elle a été démolie en 1966.

Actes pastoraux:

En se référant aux archives de la paroisse de l’Eglise Réformée de France de Calvisson-Boissières-Nages et Solorgues, le temple n’a plus été utilisé depuis le début de l’année 1952.

En ce qui concerne les derniers actes pastoraux célébrés dans le temple de Boissières avant sa désaffectation en 1954, puis sa démolition en 1966, le dernier baptême date de mai 1951, le dernier mariage y eut lieu en décembre 1951 et le dernier décès en juillet 1951.

Nouveaux arrivants

Traditionnellement, l’année nouvelle commence, à Boissières, par l’accueil des nouveaux arrivants. 

Cette fois, cette réunion s’est déroulée le 26 janvier devant une petite dizaine (sur une quinzaine) de  néo-boissièrois(es) très motivés.

 

La présentation du village ayant été faite par le maire, les membres présents du conseil municipal se sont présentés et ont décliné leurs fonctions. Puis est venu le tour des associations présentes ou pas (Batifoll, Taekwondo, Foot, ASPB, Boissiérades, Bibliothèque).

Après quelques questions sur la vie du village, les nouveaux habitants et les plus anciens ont partagé un pot convivial durant lequel des liens plus individualisés ont commencé à se tisser.

Bienvenue chez les Boissiérois.

Le château

Le château de Boissières

Le docteur Marignan composa un poème en langue régionale sur le château au début du XXe siècle :

Alor, tout emb’ un cop, sus la n’auta terrassa

Dòu Castel dount au ciel mountavon li crenèu,

E que resplendissié, pus superbe e pus bèu,

Una vouès s’ausigné :

Puple de oua raça !

Galés, Rouman, Francès, vinceires e vincu,

Grand e pichot, venès, venès touti reveire

Lou palais dis ancian, lou fougau di viel reire

E la Terra ount’ avès viscu !

Dounas de Cour d’Amour, Paladin di Crousada,

Martir de vosta Fé, Camisard, Uganaud,

Ièu vous ai rebasti lou Castel peiroulau

Intras, la porta es alandada !

Alors, tout à coup du haut de la terrasse

du château dont les créneaux se dressaient vers le ciel

Et qui rayonnait magnifique et plus beau,

Une voix se fit entendre :

peuples de toutes races !

Gaulois, Romains, Français, vainqueurs et vaincus,

Grands et petits, venez, venez tous revoir

Le Palais des anciens, le Foyer des aïeux

Et la terre où vous avez veçu !

Donnez des Cours d’Amour, Chevaliers des Croisades,

Martyrs de votre Foi, Camisards, Huguenots,

Moi, je vous reconstruit le château familial.

Entrez, la porte est grande ouverte !

Le château de Boissières est aussi la toile de fond du roman d’Anna Rey, La Belle Huguenotte :

Depuis son mariage avec le baron Gaspard de Calvière, seigneur de Saint-Cosme, Françoise de Calvière vit au château de Boissières, dans la garrigue des environs de Nîmes.

C’est le début du XVIIIe siècle, la guerre des Camisards, qui fait rage dans les Cévennes, s’est étendue au Languedoc. Pour son mari, courtisan et renégat, madame de Calvière a perdu toute affection. Par défi, par conviction, elle ouvre ses portes aux protestants révoltés réfugiés derrière les étangs salés de la Camargue. Et elle s’éprend de leur chef, Abdias Maurel, guerrier mystique et flamboyant cavalier.

Bientôt, dans tout le pays, elle est surnommée la Belle Huguenote.

Quand le baron de Calvière entreprend de conduire lui-même les dragonnades et traque sans merci ses anciens coreligionnaires, Abdias Maurel l’assassine de ses propres mains. Peu à peu, au nom du dieu jaloux de l’Ancien Testament, le chef rebelle sombre dans la folie meurtrière qui embrase la région. Et il s’éloigne de madame de Calvière.

Désespérée, la Belle quitte son château, possédée par une idée : restaurer Abdias dans sa foi et dans son amour…

Le bâtiment :

L’entrée actuelle se fait par un haut portail surmonté d’une stèle portant la date 1022, utilisée en remploi. On accède à la demeure par la cour d’entrée, bordée de bâtiments de service.

L’édifice est une maison forte d’aspect féodal et d’apparence austère, sans cour interne. Les courtines (muraille qui relie deux tours) et les tours ont une épaisseur de 1,50 m et sont bâties en appareil calcaire isodome (toutes les pierres ont même hauteur et même longueur) régulier bloqué au mortier. Il reste des bases de mâchicoulis sur l’une des tours, ainsi que l’alignement des trous de boulins (pièce d’échafaudage en bois, horizontale, engagée dans la maçonnerie par une ouverture nommée trou de boulin) supportant les hourds. Les bases d’une bretèche défendant une porte d’entrée sont visibles sur la façade nord.

Un hourd est un chemin en bois surplombant la muraille avec des ouvertures au sol, qui permettent de jeter des projectiles sur l’ennemi en contrebas. Un mâchicoulis est une ouverture en pierre dans le sol du chemin de ronde qui permet de jeter des projectiles sur l’ennemi en contrebas.

Une bretèche est une construction avancée dans un mur. Elle permet de lancer des projectiles.

La bretèche protège une porte.

Les traces d’une deuxième bretèche sont visibles sur la façade sud, défendant l’actuelle porte d’entrée. Les créneaux de la tour carrée sont du début du XXe siècle. Le corps de logis est composé d’un rez-de-chaussée où l’on accède par la façade nord et d’un étage, comportant des salons, salle à manger et chambres des maîtres des lieux. Le hall d’entrée voûté est l’ancienne Salle des Gardes. Sur l’une des portes l’on peut lire, gravé dans la pierre : « Fuy proces e quereles » (éviter querelles et procès). Cette phrase fait-elle allusion au très long procès que les villageois intentèrent à Nicolas de Calvière et qui les ruina ? Ils reprochaient au seigneur de Calvière de leur avoir volé leurs terres pour y construire son château.

Cette porte donne accès à une grande salle voûtée d’ogives, où le seigneur rendait la justice. Une prestigieuse cheminée monumentale prend place au fond de la pièce, la hotte porte deux plaques de marbre ornées d’un Décalogue que fit graver Nicolas de Calvière. Les Tables de la Loi sont représentées en vieux français et en abrégé. Parmi les quatorze pièces du château on doit mentionner la Chambre du Roi, où, selon la légende, aurait couché Saint Louis avant de s’embarquer pour les Croisades. Par le hall d’entrée, on descend à la fumerie d’opium, pièce constituée en 1905 par M. Audemard qui y déposa toute une collection d’objets chinois.

Une immense terrasse couvre le premier étage et permet d’accéder aux différentes tours et défenses des courtines. Les fenêtres des courtines sont postérieures à la construction du château. Les tours disposent de fenêtres d’aération, qui ne sont pas des meurtrières. La façade sud est munie de deux fenêtres à croisée ainsi qu’une porte de style Renaissance surmontée d’un fronton triangulaire coupé, dans lequel prend place le blason des Calvière, apposé par l’ancienne propriétaire.

Au nord de la façade du corps de logis se trouve une grande terrasse soutenue par un puissant mur. Tandis que des jardins en terrasse s’échelonnent vers l’est, on peut noter la présence d’une glacière transformée en tombeau et d’un moulin à vent dont la présence est antérieure au XVIIe siècle. Maurice Aliger mentionne la présence dans la salle basse du donjon d’un four à pain ainsi que de grandes cuves en calcaire coquillier destinées à conserver les grains et la farine.