En ce jour important pour nos démocraties, le souvenir des hommes qui ont combattu et sont tombés pour que nous soyons ce que nous sommes aujourd’hui, ne doit pas s’estomper. Le nombre de ceux qui ont disparu, les souffrances de ceux qui en sont revenus, la douleur des « gueules cassées », la stupeur des familles des « Morts pour la France », tout cela doit rester dans notre cœur d’humain et dans notre esprit de citoyen.En toute modestie, Boissières a voulu participer à ce devoir de mémoire. Répondant à un article paru dans l’écho du Château au mois de janvier, plusieurs habitants, sans qui cette exposition n’aurait pas pu avoir lieu, ont répondu présent : Hélène Calas, prêt de documents et souvenirs familiaux, colonne vertébrale de l’exposition, Claude Lacombe, prêt des 2 volumes de l’Illustration 1914-1919, Eliane Bonin, création de trois tableaux, Annibal Dumon, recherches dans les sites internet pour les soldats de Boissières et sélection de la documentation, Evelyne Jolly, Jean-Marc Peyron, Joël Gaignet, Marie-Christine, Aurélie et Jean-Louis Coste pour l’animation et la sonorisation de la cérémonie et de l’exposition et prêt d’objets, Jean-Yves Régnault , Didier Lopez, Jean-Paul Travier, Evelyne Chabaud, prêt d’objet, Micheline Roux, prêt de décorations et d’objets mémoriaux, Pascal Hélaine photos d’exposition. Merci à eux.
L’exposition a été ouverte à partir du jeudi 08 novembre.
Le dimanche 11 Novembre, un peu avant 11 h 00, les Boissièrois rassemblés sur la place de la mairie, précédés d’Annibal Dumon porte-drapeau, se sont rendus au cimetière en cortège pour une cérémonie autour du monument aux Morts. Après le clairon du « cessez-le-feu », Joël Gaignet a lu une lettre écrite le 11 Novembre 1918 par Raymond Callas, grand-père de Mme Hélène Callas. Ensuite Aurélie Coste a entonné a capella la chanson « Verdun !! On ne passe pas ». Les spectateurs très impressionnés, ont pu apprécier la qualité de sa prestation. Marc Foucon a ensuite lu les lettres de la ministre des Armées et du Président de la République.
Pour les dépôts de gerbe, les enfants, entourés d’une cinquantaine de personnes, se sont d’abord déplacés sur la tombe d’Elie Jalbaud puis sont revenus au monument aux Morts pour lire les noms des six « Morts pour la France »originaires de Boissières.
La commémoration s’est terminée par la sonnerie « aux morts », la minute de silence et la Marseillaise. C’est uniquement pendant la sonnerie aux morts que les nuages nous ont gratifiés de quelques gouttes.
Ensuite, tous sont revenus vers la mairie, où ils ont pu visiter l’exposition « Un homme dans la guerre, les lettres d’un Poilu ». Ces lettres ont été écrites entre septembre 1914 et avril 1919 au rythme de deux à trois par semaine par le grand-père de Mme Hélène Callas. Toute la vie d’un poilu était là, joliment calligraphiée, avec la faim, la boue, les poux, la peur, l’enfer sur terre, enfin tout ce que ce soldat avait vécu de terrible. Mais il y avait aussi, à quelques kilomètres à l’arrière, les concerts organisés avec les camarades. Ces lettres émouvantes, entourées d’armes et objets des tranchées, avec en fond sonore certaines lues par les comédiens de Batifoll, ont ramené les visiteurs vers ces années sombres de l’humanité.
Sur des grilles au centre de l’exposition, les documents militaires relatifs aux Boissièrois “Morts pour la France” retraçaient leur parcours durant cette guerre.
Après avoir fait le tour de l’exposition, les participants ont partagé l’apéritif offert par la mairie.